Notre cerveau, dans son fonctionnement complexe, nous permet d'émettre des pensées, des paroles et c'est également grâce à lui que nous pouvons bouger chaque partie de notre corps. En avançant dans le temps et en prenant de l'âge, certaines fonctions peuvent être amenées à s'affaiblir, voire disparaître, notamment à cause de maladies type Alzheimer. Heureusement, des moyens existent pour minimiser et retarder ces dysfonctionnements.
Il est donc important de faire travailler notre cerveau continuellement, afin de le « muscler » et garder sa mémoire en forme. Nous appelons cela la stimulation cognitive. En quoi consiste-t-elle et quels sont ses bienfaits ?
Dans cet article, nous aborderons donc le sujet passionnant de la stimulation cognitive des fonctions de notre cerveau.D'abord, un peu d'information pour comprendre comment fonctionne notre cerveau. A la fin de l'article, vous trouverez quelques idées d'activités qui vous aideront à garder votre cerveau en bonne santé grâce à la stimulation cognitive.
Nous le savons, le cerveau est le moteur de notre vie. Nous permettant d'agir physiquement et psychologiquement, il est important de comprendre comment ce dernier fonctionne de manière simple et générale.
Tout d'abord, il faut savoir que le cerveau baigne dans un liquide que nous appelons « liquide céphalo-rachidien ». Le cortex cérébral, partie supérieure du cerveau, est constitué de deux hémisphères. L'hémisphère gauche, qui contrôle la partie droite de notre corps et l'hémisphère droit, qui, quant à lui, contrôle la partie gauche du corps.
Les deux côtés de notre cortex cérébral sont composés de 4 parties nommées « lobes cérébraux ». Nous avons ainsi le lobe frontal, le lobe pariétal, le lobe temporal et le lobe occipital. Chacun possède une fonctionnalité spécifique.
Dans la partie inférieure, se trouve le cervelet, dont le rôle est d'assurer l'équilibre et la coordination de nos mouvements et paroles. Enfin, le tronc cérébral assure la liaison entre notre cerveau et notre corps, notamment avec la fonction de réguler notre respiration et notre coeur.
Parce que le cerveau est un expert de la communication, il ne travaille pas tout seul. Des milliards de neurones sont chargés de véhiculer les messages entrants et sortants entre notre cerveau et notre corps. Tous connectés entre eux, les neurones forment une voie de passage pour les messages.
En phase d'apprentissage, nous créons tout simplement de nouvelles connexions entre les neurones. C'est pour cela qu'une action devient plus facile à exécuter une fois qu'elle est apprise. Il est possible de créer de nouvelles connexions neuronales à tout âge, tout au long de sa vie. Ce système de remodelage des connexions neuronales constitue ce que nous appelons la « plasticité cérébrale ». La mémoire joue également un rôle important puisqu'elle permet de garder l'information et de la restituer à tout moment.
Si des informations ne sont plus utilisées, des connexions peuvent s'effacer. Dans le cas d'une langue étrangère apprise à l'école, mais non pratiquée par exemple.
Notons que les émotions peuvent avoir un impact important sur nos capacités d'apprentissage. Le stress, la fatigue ou encore la tristesse ou la colère peuvent occulter notre concentration et rendre l'apprentissage plus difficile.
La mémorisation se fait en trois étapes.
Comme nous venons de l'expliquer, notre cerveau est en quelques sortes notre muscle intellectuel. Ses cellules se régénèrent à tout âge. Nous pouvons et devons donc le muscler régulièrement pour optimiser et préserver ses capacités.
Le système cognitif comprenant la mémorisation, le raisonnement et l'orientation peut se détériorer progressivement. Cette dégradation limite alors l'autonomie. Elle est particulièrement remarquée chez les personnes âgées entre 70 et 80 ans. Il est ainsi conseillé de faire travailler continuellement son cerveau, à tout âge, en stimulant ces fonctions motrices du système cognitif.
Les diverses activités de stimulation cognitive ont pour principe de faire travailler les différentes parties du cerveau, en les sollicitant par des jeux de réflexion, de mémorisation ou de concentration. La stimulation cognitive peut bien sûr être pratiquée à tout âge, mais elle est particulièrement recommandée à partir de 50 ans, en tant que prévention des déficiences liées à l'âge. Elle peut également être pratiquée dans le but d'un ralentissement de déficiences en progression.
Selon les exercices pratiqués, la stimulation intervient sur plusieurs plans.
Chacun de ces aspects est stimulé par des exercices adaptés. Il est donc important d'effectuer des exercices variés et réguliers pour composer un entraînement de stimulation complet.
Selon les activités pratiquées, la stimulation cognitive génère des bienfaits sur plusieurs aspects. Elle peut être pratiquée en prévention pour les personnes ne subissant pas de troubles cognitifs, ou bien en tant que traitement de ces troubles dans le but de les ralentir.
Des études sur les bienfaits de la stimulation cognitive préventive ont montré des résultats optimaux sur les performances. En effet, un entraînement cognitif permet une réduction de 7 à 14 ans des effets du vieillissement. La déficience fonctionnelle est retardée et l'autonomie des tâches quotidiennes s'avère bien meilleure.
Les capacités de la mémoire sont également optimisées. Des tests ont été effectués sur des personnes 5 mois après qu'elles aient suivi un entraînement cognitif régulier. Les résultats ont montré des améliorations considérables des capacités de mémorisation.
L'agilité intellectuelle est elle aussi améliorée. La réactivité face à de nouvelles situations est meilleure et une rapidité de réponse à des questions de réflexion est observée.
Tous ces facteurs font que, de manière générale, la stimulation cognitive permet de garder confiance en soi et efface l'appréhension liée à l'âge et aux effets du vieillissement.
Il est ainsi conseillé de suivre un entraînement d'activités stimulant les fonctions cognitives sans attendre les premières déficiences. En plus de retarder les effets du vieillissement, cette pratique de prévention permet de développer des fonctions et optimiser l'apprentissage ou encore l'assimilation de nouvelles informations.
Comme chaque individu, une personne ayant des troubles cognitifs ressent tout de même un besoin d'accomplissement et de lien social. Les activités de stimulation cognitive pourront agir sur ces facteurs, en stimulant les fonctions motrices encore opérationnelles et en les développant, mais aussi en stimulant les fonctions atteintes, afin de ralentir leur dégradation.
La stimulation cognitive contribue également à la réduction des comportements dépressifs. La perte d'autonomie peut avoir de gros impacts sur la confiance en soi et renfermer la personne sur elle-même. En travaillant et développant les capacités fonctionnelles, la personne retrouve une estime de soi et reprend progressivement confiance en elle.
De plus, la stimulation cognitive aide à la réduction du stress chez les personnes atteintes de déficience cognitive. Le fait de ne pas se souvenir d'informations ou de ne pas être capable d'exprimer ses pensées peut être très anxiogène et générer de l'angoisse permanente pour la personne atteinte. Travailler la mémoire ou la concentration lui permettra d'être rassurée et diminuer son angoisse quant à la diminution de son autonomie.
Enfin, stimuler les fonctions cognitives permet de limiter les comportements agressifs. Une personne en perte d'autonomie n'a en réalité pas d'autre choix que d'accepter d'être soignée par quelqu'un d'autre. L'opposition devient alors le seul moyen pour le patient de s'affirmer en tant que personne. Les activités de réflexion, d'expression et de création sont un moyen pour elle d'exprimer et d'affirmer ses idées. Elle vivra ainsi mieux le fait de recevoir des soins par un tiers.
Limiter ces troubles cognitifs, c'est aussi lutter contre des maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson, dont les différents degrés correspondent à la dégradation des fonctions cognitives.
Ainsi, nous pouvons considérer que la stimulation cognitive permet de retrouver ou maintenir une certaine estime de soi. Grâce à elle, les fonctions opérationnelles sont développées et les fonctions touchées améliorées.
Maintenant que nous savons en quoi consiste la stimulation cognitive et quels sont ses bienfaits, voyons comment elle peut être pratiquée.
Notons tout d'abord les exercices de stimulation classiques. Ils peuvent être réalisés chez soi et comprennent des exercices comme le sudoku, les mots croisés ou fléchés par exemple. Tout exercice de lecture, d'écriture ou d'apprentissage par cœur et également stimulant.
De plus, les jeux comme les échecs, le scrabble ou les dames sont également un moyen efficace de stimuler ses fonctions cognitives en les confrontant à notre adversaire.
Des activités plus complexes comme l'apprentissage d'une nouvelle langue ou d'un instrument sont idéales pour approfondir la stimulation des fonctions cognitives. Tout d'abord parce que leur apprentissage s'effectue sur le long terme, mais aussi car elles demandent à être pratiquées régulièrement pour s'en souvenir. Par ailleurs, la maîtrise d'une de ces pratiques peut amener à l'enseigner. Une fois que nous savons parler anglais ou jouer du piano, nous pouvons tout à fait l'enseigner à une personne novice. Nos fonctions cognitives sont alors stimulées de façon optimale.
Outre ces activités classiques, il existe des activités en ligne, plus approfondies mettant en lien plusieurs personnes, comme c'est le cas pour les ateliers en ligne de cerveau-en-forme. L'avantage de ces ateliers est qu'ils sont variés et permettent une interaction entre les participants, interaction plus importante que jamais en cette période de crise pour garder des liens sociaux.
Enfin, il est important de choisir des exercices adaptés à son niveau pour ne pas se décourager. Vous retrouverez plus en détail la liste des activités de stimulation cognitive dans notre article « Les différents exercices de stimulation cognitive ».